Mise en contexte

L’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec (OOAQ) est heureux de participer aux consultations
publiques au sujet de l’impact de la pandémie sur la santé mentale des Québécois.

L’ensemble de la population québécoise est actuellement touché par les effets négatifs de la pandémie, notamment sur les relations sociales, les apprentissages, le soutien entre pairs, le développement du langage et des habiletés sociolinguistiques. L’OOAQ est particulièrement soucieux des répercussions à long terme sur les enfants et les adolescents, ainsi que l’impact sur les ainés. Communiquer est un acte si intimement inscrit dans notre nature humaine et notre expérience quotidienne que cela est tenu pour acquis. Cependant, le fait de vivre avec un trouble de la communication ou de l’audition modifie l’expérience d’une personne et entrave profondément sa relation avec le monde et les autres. Ainsi, éprouver des difficultés à communiquer altère l’identité d’une personne et le regard que posent les autres sur elle. Vivre des situations de handicap en lien avec la communication engendre de la frustration pouvant contribuer, et même expliquer, des difficultés comportementales, de l’isolement, de l’anxiété ou de la dépression observée chez une personne. Communiquer demeure un besoin fondamental et au cœur des relations humaines.

Résumé des recommandations de l'OOAQ

  1. S’assurer de tenir compte des difficultés et des troubles de communication et d’audition dans le plan d’action interministériel en santé mentale et éviter de tout lier à la pandémie.
  2. Reconnaitre et considérer, dès maintenant et pour la suite des choses, l’importance du lien indissociable qui unit communication (audition et langage) et santé mentale.
  3. Intégrer les orthophonistes et les audiologistes comme professionnels pouvant contribuer au plan d’action interministériel en santé mentale.
  4. Déterminer les répercussions réelles de la pandémie sur les enfants, les jeunes et toutes les clientèles vulnérables à l’aide d’études et de recherches scientifiques.

« Seul un travail interdisciplinaire, concerté et intégré pourra permettre une réalisation optimale d’un plan d’action interministériel en santé mentale pour la population québécoise », affirme Paul-André Gallant, président de l'OOAQ.

Lire le mémoire

« L’OOAQ demande que l’importance de la communication humaine soit reconnue dans les services en santé mentale offerts à la population tout en évitant de lier tous les enjeux aux effets de la pandémie.  »

La communication humaine : essentielle en santé mentale

D’emblée, l’OOAQ déplore que l’on parle si peu des troubles de la communication et de l’audition lorsqu’il est question de santé mentale. D’autant plus que les liens entre la communication et la maladie mentale sont indissociables et de plus en plus documentés.

« S’ils ne sont pas détectés, les problèmes de communication et d’audition deviennent une barrière à un traitement optimal et à la prestation de services appropriés et adaptés à la condition de l’enfant, l’adolescent, l’adulte ou l’aîné », explique M. Gallant.

Des difficultés de communication sont également des critères diagnostiques de plusieurs troubles de santé mentale par exemple le déficit de l’attention, le trouble du spectre de l’autisme, la schizophrénie, la démence, l’anxiété ou encore le mutisme sélectif. Sans compter que les troubles de santé mentale peuvent aussi avoir un impact sur la capacité d’une personne à communiquer avec les autres.

Mémoires et positionnements

L’Ordre est consulté et amené à se positionner dans divers dossiers dans les domaines de la santé, des services sociaux et de l'éducation. Ces contenus sont rassemblés au même endroit.